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Première Epoque ou A Celtic Conjonction
Tous les grands mythes ont leur genèse.
Voici comment peut être contée l'origine de Deskomp.
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Serrés au centre de la scène qui leur paraît immense, les trois musiciens entament leur premier morceau. Ils ont le trac, ça se voit. Ça s'entendrait presque. Pourtant, la sincérité du mariage entre la harpe celtique, le bodhran et le chant en breton semble séduire les quelques 500 spectateurs.
Ce jour de 1996, au théâtre municipal de Colombes, ils ne furent peut-être pas les meilleurs de tous les artistes participant à ce premier festival celtique, mais les applaudissements nourris du public résonnaient encore à leurs oreilles quand ils se retrouvèrent chez l'un d'eux pour un toast à la musique celtique.
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C'est déjà à Colombes que Nicolas et Gaël avaient fait connaissance, un an auparavant, pendant une fête organisée par l'association culturelle bretonne de la ville. A ce moment-là, Gaël y animait un atelier hebdomadaire de langue bretonne. Il faisait aussi ses premières armes en chant traditionnel dans une autre association, à Noisy-le-Roi dans les Yvelines.
Nicolas, graphiste féru de culture celtique ancienne, a amené avec lui son bodhran, dont la peau est enluminée par ses soins. La conversation s'engage, et vient l'idée de faire participer Nicolas aux concerts à venir du groupe de chant de l'association de Noisy-le-Roi. Mais Nicolas ne rythmera pas les vocalises des chanteurs noiséens, puisque l'association cessera ses activités peu de temps après la première prestation.
Un soir de cette même année, l'assemblée générale des étudiants bretons d'Ile de France se tenait à " La Ville de Nantes ", haut lieu du militantisme breton à Montparnasse. Parmi eux, Gérald, fraīchement débarqué à Paris, et Gaël, désireux de découvrir les nombreuses facettes du mouvement breton. Gérald joue de la harpe celtique dans le groupe de copains de son école, mais ils font surtout de l'irlandais. Ses racines cornouaillaises le pousseraient à explorer aussi le patrimoine breton.
Le concert de Dan Ar Braz au Zénith, en juin 1996, donne l'occasion à Gaël de présenter les deux gars l'un à l'autre. S'ils sont d'accord, c'est ensemble qu'ils joueront. Une poignée de répétitions et c'est le grand saut, à peine un mois plus tard, à Colombes.
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Après le toast, les trois amis ont une certitude : Il faut continuer. Reste une interrogation, et de taille : quel nom portera le trio ? A une heure avancée de la nuit, la lumière se fait; ils iront à la rencontre des gens, pour partager ce qu'ils savent et apprendre encore. Apprenons -Deskomp- sera leur nom.
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